Informations sur les pacemakers

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Cardiologue - Electrophysiologiste, Institut de Cardiologie de Montréal, explique le fonctionnement des stimulateurs cardiaques et leur implantation.

Cardiologue - Electrophysiologiste, Institut de Cardiologie de Montréal, explique le fonctionnement des stimulateurs cardiaques et leur implantation.

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Le Dr Bernard Thibault, MD, FRCP, cardiologue - électrophysiologiste - Institut de Cardiologie de Montréal

Durée: 6:26

Ce qui est communément appelé un pacemaker dans le langage courant, s’appelle en français un simulateur cardiaque. Pour les fins de l’explication, on va garder le mot utilisé le plus fréquemment. Un simulateur cardiaque ou un pacemaker est un petit appareil comme ceci qui contient deux parties. La première partie, c’est le boîtier qui contient les circuits électroniques et la pile. Le tout est relié au cœur avec une ou deux sondes que l’on rentre ici dans la veine et qui établit la communication électrique entre le cœur et le boîtier lui-même.

Certains patients peuvent avoir des troubles électriques au niveau du cœur. Il faut comprendre que le système électrique agit comme le chef d’orchestre naturel du cœur, et donne les instructions au cœur de battre à chaque seconde et ou si besoin, d’aller plus rapidement comme dans une situation stressante. Il arrive qu’avec certaines maladies, certaines conditions cardiaques, certaines médications, que l’électricité puisse défaillir au niveau du cœur, ce qui provoque des ralentissements du rythme cardiaque et ou même parfois des pauses, le cœur peut s’arrêter de battre pendant plusieurs secondes. Ceci peut entraîner des symptômes auprès des patients. lls peuvent se sentir étourdi, avoir la sensation de tête légère, aller jusqu’à une perte de connaissance qui peut être relativement subite. Ce que le pacemaker fait, il surveille constamment les battements cardiaques et s’il y a ralentissement anormal de l’électricité du cœur, il va fournir l’électricité, qui va créer une simulation pour permettre au cœur de battre sur une fréquence adéquate pour les besoins. La procédure d’implantation du pacemaker est très simple. Elle se fait de façon générale, en un court séjour à l’hôpital. Les patients rentrent le matin à 7 heures à jeun et nous faisons la procédure dans la journée. En général, on les garde pour la nuit, juste pour s’assurer que tout fonctionne comme il faut.

En salle d’électrophysiologie, nous avons une équipe complète avec des infirmières, des inhalothérapeutes, un anesthésiste et des médecins qui vont bien s’occuper des patients. La procédure est faite sous anesthésie locale, la partie est simplement gelée, on n’a pas besoin d’anesthésie générale ou d’endormir le patient complètement. Cependant on comprend que les gens sont nerveux, donc on leur donne une sédation et des médicaments à travers les veines qui rendent la procédure très agréable. La plupart des gens dorment avec un sommeil normal et n’ont pas d’effets secondaires au réveil comme pour une procédure chirurgicale plus importante.

La procédure en soi est extrêmement simple. Elle peut prendre entre 30 à 60 minutes. On crée une petite incision au niveau de la région pectorale et on va glisser le boîtier du pacemaker sous la peau. Par la suite, on va introduire les sondes dans la veine en dessous de la clavicule et on va avancer les sondes jusqu’à l’intérieur du cœur.

La procédure commence par une petite incision de la peau de quelques centimètres. Par la suite, nous créons une petite pochette juste pour permettre d’introduire le boîtier du pacemaker. Avant de faire l’implantation nous allons introduire, selon les besoins du patient, une ou deux sondes dans la veine qui est sous la clavicule et on va avancer les sondes par l’intérieur jusqu’au cœur. Par la suite nous connectons le boîtier du pacemaker et nous allons enfouir le tout dans la pochette qui sera elle-même refermée avec des points fondants.

Avec un pacemaker les patients peuvent vivre de façon absolument normale. Il y a beaucoup de folklores et de mythes qui circulent comme quoi il y aurait des interférences, que les gens ne peuvent pas utiliser leur téléphone cellulaire ou ne peuvent pas utiliser de micro-ondes, ceci était peut-être vrai il y a 15 ou 20 ans avec les plus vieux appareils mais maintenant tous les nouveaux boîtiers de pacemaker sont immunisés contre la plupart des interférences électromagnétiques. Il reste certaines exceptions, on recommande aux gens d’utiliser les téléphones cellulaires à une distance de 10 à 15 cm de leur boîtier de pacemaker et être prudent avec les aimants qui sont à l’intérieur des téléphones cellulaires. Les couvercles d’IPad par exemple peuvent avoir de l’interférence électromagnétique. Naturellement les gens qui sont exposés dans des champs électromagnétiques intenses au travail, comme les monteurs de ligne d’Hydro Québec, exigent une attention particulière et votre cardiologue décidera ou discutera avec vous, si vous pouvez continuer ou non dans un tel milieu.

Quand les patients retournent à la maison le lendemain, pour le premier mois on recommande aux gens de faire attention avec les mouvements de l’épaule, pour une question de douleur et de guérison de la plaie, mais on veut aussi que les sondes et le boîtier du pacemaker se fixent solidement à l’intérieur du cœur. Alors on recommande aux gens de ne pas faire de mouvement très intense, de ne pas aller au gymnase faire des exercices répétitifs avec les bras ou par exemple, de ne pas pelleter la neige l’hiver. Par la suite, une fois le premier mois passé, les gens peuvent récupérer une vie complètement normale, ce qui inclut des activités comme jouer au golf, tennis sans aucun problème.

Comment sont suivis les pacemakers ? Un à deux mois après la procédure, les patients sont revus à notre clinique pour un premier rendez-vous. À ce rendez-vous, nous allons faire une vérification de l’appareil avec un ordinateur et nous assurer d’une bonne guérison de la plaie et l’absence de douleur pour le patient. Par la suite, il y a deux possibilités, le patient peut être suivi à notre clinique une à deux fois par année pour toute la durée de vie de l’appareil mais depuis quelques années nous avons aussi la possibilité de faire du suivi à distance. Les gens reçoivent un petit moniteur qu’ils mettent sur leur table de chevet dans la chambre à coucher et la communication se fait sans fil. L’appareil peut donc être suivi par notre clinique à distance sans que le patient n’ait besoin de venir à l’hôpital. Il ne viendra que s’il y a problèmes. Nous pouvons communiquer avec lui en tout temps s’il y a quoique ce soit d’inquiétant. Ceci offre un gros avantage au Québec ou les gens ont souvent de longues distances à faire et des conditions climatiques qui sont peu favorables. Il est toujours mieux de faire voyager l’information que de faire voyager les patients.

Un autre avantage du suivi à distance est qu’il nous permet de faire des diagnostics avant la visite. Dans le cas habituel ou les patients viennent une fois par année, le diagnostic d’arythmie comme la fibrillation auriculaire peut être posé seulement lors du prochain rendez-vous mais avec les appareils et le suivi à distance, dès que l’arythmie survient, on peut être notifié et le patient est tout de suite contacté. Ce qui permet une intervention précoce et minimise les risques associés aux arythmies pour les patients.

Ceci est une très courte présentation, vous pouvez avoir d’autres questions avant ou après la procédure mais dans tous les cas, vous êtes les bienvenus de contacter votre cardiologue et où notre clinique de pacemaker à l’institut de cardiologie et il nous fera un plaisir de vous répondre.

Presenter: Dr. Bernard Thibault, Cardiologist, Montreal, QC

Local Practitioners: Cardiologist

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This content is for informational purposes only, and is not intended to be a substitute for professional medical advice, diagnosis or treatment. Always seek the advice of your physician or other qualified healthcare professional with any questions you may have regarding a medical condition.

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