Risques et avantages de l'ablation cardiaque

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Dr Charles Dussault, MD, MPh, FRCPC, cardiologue, parle des risques et avantages de l'ablation cardiaque.

Dr Charles Dussault, MD, MPh, FRCPC, cardiologue, parle des risques et avantages de l'ablation cardiaque.

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Dr Charles Dussault, MD, MPh, FRCPC, cardiologue Duree: 4:17

L’ablation par cathéter est une technique par laquelle on insère des petits tubes qu’on appelle des cathéters par l’aine, qu’on va amener jusqu’à l’intérieur du cœur. Une fois à l’intérieur du cœur, ces petits cathéters vont nous permettre de détruire le tissu cardiaque qui est responsable de l’arythmie. Pour détruire le tissu cardiaque il y a deux technologies qu’on peut utiliser notamment dans le traitement de la fibrillation auriculaire, il y a ce qu’on appelle communément le chaud, ou la radio fréquence. On peut aussi détruire le tissu par le froid, la cryothérapie. On doit comprendre que l’ablation de la fibrillation auriculaire est une ablation qu’on effectue pour améliorer la qualité de vie des patients et non pas pour ajouter des années en plus. L’objectif est de rendre les patients moins symptomatiques de leur arythmie, en diminuant le fardeau de fibrillations auriculaires, et en améliorant leur capacité à l’effort notamment. L’ablation de fibrillation auriculaire est associée à un taux de complications d’environ 2% à 3%. Même si on prend toutes les précautions imaginables pour diminuer ce taux de complications, il reste que c’est une procédure invasive, où l’on travaille avec des cathéters au niveau du cœur et l’on ne peut pas réduire les risques de complications à zéro. Ce qui fait en sorte qu’on parle d’un risque d’AVC, durant la procédure d’environ 0,5 %. Pourquoi un AVC? Quand on travaille avec un cathéter du côté gauche du cœur, dans l’oreillette gauche, il y a un petit risque de déloger un petit caillot qui pourrait aller obstruer la circulation au niveau du cerveau ou encore d’un autre organe du corps humain. Il y a aussi un risque de 0,5 % d’avoir un saignement autour du cœur qui serait causé par un petit trou lorsque le cathéter brûle le tissu cardiaque. Cette complication peut nécessiter parfois le drainage du sang à l’extérieur du cœur, ou encore une chirurgie cardiaque. Finalement le risque de décéder de cette procédure est inférieur à 1/1000. L’une des complications qui peut être associée au décès est la fistule athryo-œsophagiennes. On doit comprendre que l’œsophage passe immédiatement derrière l’oreille gauche et c’est l’endroit où on brûle la fibrillation auriculaire. Très rarement, encore une fois moins d’une fois sur 1000, il peut se créer une petite communication entre l’oreille gauche et l’œsophage et c’est une complication qui peut être fatale. On a, ceci dit, plusieurs méthodes pour prévenir cette complication et diminuer son incidence autant que possible. On doit retenir que l’ablation de la fibrillation auriculaire même si elle n’est pas complètement sans risque, est une ablation qui est une procédure qui est sécuritaire, mais qui encore une fois devrait être réalisée pour améliorer la qualité de vie des patients. Par ailleurs on doit comprendre aussi que l’ablation de la fibrillation auriculaire n’est pas associée à un taux de guérison à 100 %. On a un taux de succès qui dépend du type de fibrillation auriculaire de chaque patient. Si vous êtes en fibrillation auriculaire uniquement partiellement, on appelle ça de la fibrillation auriculaire paroxystique. Si c’est le type de fibrillation auriculaire dont vous souffrez, les chances de succès de la procédure sont d’environ 75% à 80 % après une seule ablation. Évidemment, si jamais il y avait une récidive après la première procédure on peut refaire une deuxième procédure qui augmente le taux de succès à 80% à 85%. Si par contre vous êtes constamment en fibrillation auriculaire, on appelle ça de la fibrillation auriculaire persistante. La procédure est un peu moins performante et le taux de succès avec une première procédure est d’environ 60 à 65 %. Encore une fois si jamais il y avait une récidive, on peut reprendre l’ablation à une deuxième reprise et augmenter le taux de succès à 70-75 %. Si vous voulez obtenir plus d’informations sur l’ablation de la fibrillation auriculaire, je vous invite à en discuter avec votre médecin de famille, votre cardiologue ou encore avec votre cardiologue électrophysiologiste spécialiste des arythmies pour en apprendre davantage.

Presenter: Dr. Charles Dussault, Cardiologist, Sherbrooke, QC

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